Peintre français, née à Bourges, morte à Paris, Troisième fille du préfet du Cher, homme très cultivé et fidèle à la monarchie, Puisqu'en 1848 il donna sa démission au gouvernement républicain. Les demoiselles Morisot prirent des leçons de dessin. Bientôt Berthe se distingua de ses sœurs par ses dons.
Ses parents lui firent alors suivre les cours de Guichard.
Copiant les œuvres du Louvre, elle rencontre Fantin-Latour. Elle reçoit les conseils de Corot qui s'émerveille de sa facilité. Dès 1864, Berthe Morisot envoie deux toiles au Salon : Étude et Nature morte, qui sont remarquées par la critique. Deux ans après, La Vue de Paris prise des hauteurs du Trocadéro, en aval du pont d'Iéna, attire l'attention de Manet qui lui demande poser pour lui. Il exécute d'elle une suite d'admirables portraits et elle figure dans Le Balcon.
Au début de la guerre de 1870, Berthe Morisot refuse énergiquement de quitter Paris. Les frère Manet s'engagent dans la garde nationale, Degas dans l'artillerie : "Il est à la recherche d'un bruit de canon, voulant savoir s'il supporte les détonations de ses pièces" (écrit Mme Morisot à ses filles). Mais Berthe Morisot, rapporte John Rewald dans son Histoire de l'Impressionnisme, n'avait pas une très haute opinion de ces guerriers. de Manet, elle dira qu'il "a passé le temps du siège à changer d'uniforme", tandis qu'elle considérait Degas "Toujours le même, un peu fou, mais charmant d'esprit" (Berthe Morisot à sa soeur Edma, 21 février 1871).
Il faut croire que Berthe Morisot avait gardé malgré tout une "haute opinion" du frère de Manet, Eugène, puisqu'elle l'épousa en 1874. Elle s'engage à fond avec les impressionnistes et participe à leurs premières expositions, faisant preuve de fidélité non seulement à ses amis mais aussi à cet art auquel elle était si intimement liée.
Sa peinture et ses aquarelles sa caractérisent par une délicate harmonie de la couleur et de la lumière. C'est elle, aidée de son mari, qui met sur pied la dernière exposition des impressionnistes de 1886, où elle expose une douzaine de peintures. Berthe Morisot travaille alors beaucoup dans le Midi et en Touraine : "Aux vives attaques du pinceau, écrit Jean Bouret, à l'ivresse de la lumière succédera, dans sa dernière période, le rythme continu de la touche, véhiculant un coloris moins direct, plus profond, plus mystérieux, transposant secrètement la tristesse de l'artiste, qui a perdu, à ce moment, son mari." La spiritualité de ses œuvres finales est d'une finesse remarquable. Berthe Morisot meurt le 2 mars 1895.
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