Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Edito

 
BIENVENUE SUR MON BLOG
 
Ces pages sont mes empreintes, mon coeur, mon sang. Elles sont nées de ce désir insatiable d'exister et de me sentir exister et surtout de laisser une trace.
Vous pourrez à tout moment me faire part de vos commentaires en cliquant
ICI .

 

 

 


hobbies
compteur pour site web gratuit sans pub



âmes sont passées par mon blog... merci !

 

 
 

De vous à moi...

 
NOUVEAUTE

Venez découvrir mon deuxième blog :
 
En vers et à contre-pied

(espace de création littéraire)


****

Creative Commons License


Ce site est mis à disposition sous un contrat Creative Commons.
Aucune reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l'article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de ce site sans l'autorisation expresse de l'auteur"

 

 

 

16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 07:44
undefined
Queneau, Raymond (1903-1976), écrivain français, dont l’œuvre, profondément originale, porte la trace de nombreuses recherches sur les structures formelles et sur la langue elle-même.


 
Queneau est un véritable acrobate. Toute sa vie il a jonglé entre littérature et mathématiques, malice et gravité, tendresse et dérision, érudition et innocence, humour et amertume. Curieux de tout, il a eu également une ambition encyclopédique (la liste des livres qu'il a lus et souvent relus, établie par lui même, comporte environ 10 000 titres) et une volonté d'effectuer une recherche permanente sur le langage.
 
C'est Exercices de style, en 1947, qui lui assure son premier grand succès public. Zazie dans le Métro , en 1959, lui apporte la consécration.
 
En 1960, Queneau fonde l'OuLiPo (Ouvroir de la Littérature Potentielle) avec son ami François Le Lionnais. L'OuLiPo c'est ce laboratoire littéraire préconisant l'utilisation de structures mathématiques dans la création littéraire; atelier dans lequel Queneau et ses amis (notamment Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino) inventeront de nouveaux mécanismes. C’est le cas de la méthode "S+7" , consistant à remplacer chaque mot d’un texte (à l’exception des mots-outils) par le septième mot suivant dans le dictionnaire. Ainsi Queneau transforme-t-il la fable de La Fontaine, la Cigale et la Fourmi en la célèbre Cimaise et la Fraction.
 
Queneau a également publié sur la fin de sa vie des recueils de poésie (Courir les rues, 1967; Battre la campagne, 1968! Fendre les flots, 1969). Il est considéré aujourd'hui comme un des grands auteurs français du vingtième siècle. Jean d'Ormesson qui l'a bien connu et qui pendant trois ans, tous les mardi soirs au sortir du comité de lecture de Gallimard le raccompagnait chez lui , lui rend cet hommage : "Une prodigieuse tendresse pour les êtres se combinant chez lui avec le goût de l'imposture, personne ne peut douter que Queneau soit un vrai et un grand poète."
 
[extraits d’une biographie de Virginie Delisle]
21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 07:10

 

La poésie française du XXe siècle est à la fois héritière et novatrice dans ses thèmes comme dans sa forme avec une nette prédilection pour le vers libre, mais elle semble en déclin ou du moins déplacée dans le domaine plus incertain de la chanson.

Le début du siècle montre une grande diversité avec les héritages du siècle précédent, qu'il s'agisse de la continuité du mouvement symboliste et décadentiste avec Sully Prudhomme, Saint-Pol-Roux, Anna de Noailles et certains aspects d’Apollinaire, de la lignée de la cérébralité et du travail formel mallarméen avec Paul Valéry (Charmes, 1929), ou encore de la libération des thèmes nouveaux comme l'humilité du quotidien avec Francis Jammes (Les Géorgiques chrétiennes, 1912) ou Paul Fort (Ballades françaises, 1922-1951) et l'ouverture au monde moderne avec Émile Verhaeren (Les villes tentaculaires, 1895 – Toute la Flandre, 1904-1911).

Dans les mêmes années, des voix singulières se font entendre avec ceux qu'on a appelé " les Poètes de Dieu " comme Charles Péguy avec son inspiration patriotique et religieuse et la force d'une poésie simple (Jeanne d’Arc, 1897 - Tapisserie d’Eve, 1913), ou Paul Claudel avec sa quête spirituelle exprimée à travers l'ampleur du verset (Cinq Grandes Odes, 1904 - 1908 - 1910).

C'est aussi le temps des " découvreurs " comme Blaise Cendrars (Les Pâques à New York, 1912 - La Prose du Transsibérien, 1913), Guillaume Apollinaire (Alcools, 1913 - Calligrammes, 1918), Victor Segalen (Stèles, 1912), Max Jacob (Le cornet à dés, 1917), Saint-John Perse (Eloges, 1911 – Anabase, 1924, avec une œuvre prolongée dans la durée par exemple Amers en 1957) ou Pierre Reverdy (Plupart du temps, 1945, regroupement des poèmes de 1915-1922) qui explorent " l'Esprit nouveau " en recherchant la présence de la modernité et du quotidien (la rue, le voyage, la technique) et l'éclatement de la forme (disparition de la rime, de la ponctuation, du vers métré et audaces stylistiques exploitant l'expressivité des images, les ressources du rythme et des sonorités...). Ils préfigurent des recherches plus systématisées comme celle du Dadaïsme de Tristan Tzara et après lui du Surréalisme qui confie à la poésie l'exploration de l'inconscient en utilisant des dérèglements rimbaldiens et en bousculant les " assis ". Les poètes majeurs de cette mouvance surréaliste sont André Breton, le théoricien du mouvement avec le Manifeste du Surréalisme en 1924, Paul Éluard (Capitale de la douleur, 1926), Louis Aragon (Mouvement perpétuel, 1925), Robert Desnos (Corps et biens, 1930), Philippe Soupault (Les champs magnétiques, 1920, en collaboration avec André Breton) ou Benjamin Péret (Le grand jeu, 1928), auxquels on peut associer des peintres comme Dali, Ernst, Magritte ou Miro.

Des dissidences apparaissent assez vite dans le groupe en particulier à propos de l'adhésion au communisme, et les violences de l'Histoire comme l'Occupation de la France vont amener de nombreux poètes à renouveler leur inspiration en participant à la Résistance et à publier clandestinement des textes engagés. C'est le cas de Louis Aragon (Les Yeux d'Elsa, 1942 - La Diane Française, 1944), de Paul Éluard (Poésie et vérité, 1942 – Au rendez-vous allemand, 1944), de René Char (Feuillets d'Hypnos, 1946) ou de René-Guy Cadou (Pleine Poitrine, 1946). Les poètes ne seront pas épargnés par l'extermination nazie : Robert Desnos mourra dans un camp allemand et Max Jacob dans le camp de Drancy. 

Cependant, des individualités produiront des œuvres qui feront apparaître des approches différentes avec l'onirisme touche à tout de Jean Cocteau (Plain-Chant, 1923), les recherches d'expressivité d'Henri Michaux (Ailleurs, 1948), le jeu verbal repris par Jacques Prévert, poète du quotidien et des opprimés (Paroles, 1946-1949) ou par Francis Ponge (Le parti-pris des choses, 1942) à la recherche d'une poésie en prose descriptive. Tous traduisent des émotions et des sensations dans la célébration du monde avec Jules Supervielle (Oublieuse mémoire, 1948)ou Yves Bonnefoy (Pierre écrite, 1965), célébration renouvelée par des voix venues d'ailleurs comme celle d'Aimé Césaire, l'Antillais (Cahier d'un retour au pays natal, 1939 – 1960), de Léopold Sédar Senghor (Chants d’ombre, 1945) ou de Birago Diop (Leurres et lueurs, 1960) qui chantent l'Afrique.

La diffusion de plus en plus massive des disques va fortement participer à un genre nouveau, la poésie-chanson qu'illustrent dans les années 1950-70 Boris Vian, Léo Ferré, Georges Brassens ou Jacques Brel. L'importance de leurs successeurs est bien délicate à établir tant ils sont nombreux, avec des auditoires très variables et des effets de modes comme le folk song, le rap ou le slam ...


Extrait de Wikipédia