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Edito

 
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(espace de création littéraire)


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10 décembre 2005 6 10 /12 /décembre /2005 00:00

A la fenêtre, pendant la nuit
Victor Hugo

Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l'océan blêmi ;
Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ;
Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite,
Comme un homme endormi.

Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n'est, hors du moment,
L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.
Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.

L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ?
Le sera-t-il toujours?
L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours ? [...]

30 novembre 2005 3 30 /11 /novembre /2005 00:00

Victor Hugo – l’année terrible
A ceux qu'on foule aux pieds  
(extrait)

 
Ou, l'actualité, vu par les anciens....  

"...Ce n'est pas le canon du noir vendémiaire, 
Ni les boulets de juin, ni les bombes de mai, 
Qui font la haine éteinte et l'ulcère fermé. 
Moi, pour aider le peuple à résoudre un problème, 
Je me penche vers lui. Commencement : je l'aime. 
Le reste vient après. Oui, je suis avec vous, 
J'ai l'obstination farouche d'être doux, 
Ô vaincus, et je dis : Non, pas de représailles ! 
Ô mon vieux coeur pensif, jamais tu ne tressailles 
Mieux que sur l'homme en pleurs, et toujours tu vibras 
Pour des mères ayant leurs enfants dans les bras. 
Quand je pense qu'on a tué des femmes grosses, 
Qu'on a vu le matin des mains sortir des fosses, 
Ô pitié ! quand je pense à ceux qui vont partir ! 
Ne disons pas : Je fus proscrit, je fus martyr. 
Ne parlons pas de nous devant ces deuils terribles ; 
De toutes les douleurs ils traversent les cribles ; 
Ils sont vannés au vent qui les emporte, et vont 
Dans on ne sait quelle ombre au fond du ciel profond. 
Où ? qui le sait ? leurs bras vers nous en vain se dressent. 
Oh ! ces pontons sur qui j'ai pleuré reparaissent, 
Avec leurs entreponts où l'on expire, ayant 
Sur soi l'énormité du navire fuyant ! 
On ne peut se lever debout ; le plancher tremble ; 
On mange avec les doigts au baquet tous ensemble, 
On boit l'un après l'autre au bidon, on a chaud, 
On a froid, l'ouragan tourmente le cachot ; 
L'eau gronde, et l'on ne voit, parmi ces bruits funèbres, 
Qu'un canon allongeant son cou dans les ténèbres. 
Je retombe en ce deuil qui jadis m'étouffait. 
Personne n'est méchant, et que de mal on fait !" [...]