4 septembre 2007
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Joseph Lubsky est le pseudonyme de Patrick Sébastien qui pour se lancer en littérature avait choisi l'anonymat. Mais l'auteur a été démasqué lorsqu'il s'est montré, grimé, à la télévision. Difficile d'évoquer son roman sans déflorer l'intrigue tant les coups de théâtre se succèdent. Dès la page 42, collé à son siège, le lecteur est comme aspiré dans la vie du héros, Zarkane, et prend des coups avec lui : depuis sa naissance dans un camp tzigane jusqu'à sa sortie de prison, âgé de 50 ans. Le récit commence au moment où s'ouvre la porte de la cellule où Zarkane va purger sa peine. Une chose l'obsède : « Ne pas devenir fou. » Ce leitmotiv scande le récit comme un compte à rebours. Zarcane n'est pas un petit truand. C'est un homme de tête qui ne connaît pas la peur. Il a préparé sa réclusion comme s'il s'agissait d'une expédition au fond de ses propres abysses. D'abord, il s'efforce de se défaire de la vision d'horreur qui ne le quitte plus depuis le drame : sa fille et sa femme égorgées en bas des escaliers. La narration va et vient entre sa vie de cellule et son passé. Chapitre après chapitre, comme s'il s'agissait d'un puzzle, les morceaux de l'histoire composent un destin hors norme. Patrick Sébastien a ficelé un scénario efficace. On se laisse prendre. Je ne savais pas avant de le lire que Patrick Sebastien avait en fait écrit ce livre, et ça m'a bluffée lorsque j'ai décidé de faire cet article après avoir lu le livre. J'ai eu du mal à croire que c'est lui qui l'a écrit.