28 août 2007
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L’enfant caresse d’une main sa vie comme un livre ouvert à l’infini. Et pourtant. Des images se voilent dans ses yeux. Innocence d’un éclat mystérieux. Et le temps, assassin, le projette sur des chemins sans queue ni tête, où il se perdra dans les méandres de doutes, de passion et de cendres. Seul l’enfant détient le secret des petits bonheurs que l’âge détruit dans nos cœurs. Les rides peu à peu creusent le sillage du temps dans nos mémoires. Le soleil laisse la place à des ombres perfides qui viennent obturer notre âme à coup de rais brulantes. Le temps. Ennemi suprême. A peine nés que déjà qu’il nous ronge. Il s’attaque à notre âme, l’influençant chaque jour de notre vie. Puis à notre corps, en permanence assailli par les tempêtes et les ouragans. Outrage du temps ! Enfin, l’estocade de la fin, il la garde pour notre cerveau, qu’il ravage effaçant jusqu’à nos propres vies.
L’enfant,
Le temps.
A ce jeu là, on sait qui gagne. Et l’enfant le comprend rapidement. L’adulte le redoute. Le vieillard s’en accommode. Ainsi va l’enfant, ainsi va le temps. Inséparables ennemis. Mais l’un sans l’autre n’est plus. Car l’enfant a besoin de temps pour vivre. Et le temps a besoin de l’enfant pour passer.