C’est fou comme certains chemins peuvent se rencontrer.... je voulais vous faire part de cet exemple, la rencontre de Léon Daudet et de Jeanne Hugo, tous deux issus de personnalités littéraires très connues...
Léon Daudet est le fils aîné d'Alphonse Daudet. Non seulement son père est un écrivain renommé, mais c'est un homme enjoué et chaleureux qui a beaucoup d'amis et dont les jeudis attirent de nombreuses personnalités du monde de la culture. Aussi Léon fréquente-t-il dès son enfance des écrivains et des journalistes, les uns, comme Gustave Flaubert, visiteurs épisodiques, les autres, comme Edmond de Goncourt, presque membres de la famille. Maurice Barrès, Émile Zola, Edouard Drumont, Guy de Maupassant, Ernest Renan, Arthur Meyer, Gambetta, entre autres, marqueront ses souvenirs d’enfance.
En 1891, il épouse Jeanne Hugo, petite-fille du poète, ce qui lui permet d'intégrer la société républicaine et dont il divorce en 1894. Lors de son mariage civil (Victor Hugo avait défendu à sa descendance la pratique du mariage religieux), Victor Schoelcher était d'ailleurs dans l'assistance. Ce mariage, ainsi que son amitié avec Georges Hugo, lui font découvrir de l'intérieur le monde qui gravite autour du poète national : sa famille et le parti républicain. Cette séparation est le signe avant-coureur qu'un fossé se creuse entre lui et le camp républicain.
En 1896, Docteur en médecine à la faculté de Paris depuis 1895, Charcot épouse la petite-fille de Victor Hugo, Jeanne Hugo, divorcée de son ami d'études Léon Daudet. Ce mariage consommera la brouille entre les amis d’enfance Daudet et Charcot. Du reste, Charcot, démocrate convaincu et fervent humaniste n’aurait sûrement pas suivi Léon Daudet dans ses dérives politiques extrémistes qui l’ont fait s’allier aux thèses de Maurras.
Jeanne épousera successivement Léon Daudet, Jean Charcot et enfin Michel Négreponte.