Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Edito

 
BIENVENUE SUR MON BLOG
 
Ces pages sont mes empreintes, mon coeur, mon sang. Elles sont nées de ce désir insatiable d'exister et de me sentir exister et surtout de laisser une trace.
Vous pourrez à tout moment me faire part de vos commentaires en cliquant
ICI .

 

 

 


hobbies
compteur pour site web gratuit sans pub



âmes sont passées par mon blog... merci !

 

 
 

De vous à moi...

 
NOUVEAUTE

Venez découvrir mon deuxième blog :
 
En vers et à contre-pied

(espace de création littéraire)


****

Creative Commons License


Ce site est mis à disposition sous un contrat Creative Commons.
Aucune reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l'article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de ce site sans l'autorisation expresse de l'auteur"

 

 

 

1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 00:00

 Un hémisphère dans une chevelure
V. HUGO
Le Spleen de Paris
Repris en 1864 sous le titre Petits poèmes en prose

Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air. 
   Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique. 
   Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine. 
   Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur. 
   Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes. 
   Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco.

 

   Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.

 

commentaires

M
<br /> <br /> Excusez moi, mais sauf erreur ou incmprehension de ma part, je pense que c'est plutôt Charles Beaudelaire qui aurait écrit ce poème en prose en 1869 (publication posthume), et non Victor Hugo en<br /> 1864.<br /> <br /> <br /> Mais encore une fois, je peux me tromper!<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
N
Merci Anita, et heureuse de te retrouver sur mon blog, je ne te vois plus à l'atelier, tu y es toujours ?
Répondre
A
 <br /> Bonjour Nan,<br /> En navigant sur le lien de l'Atelier écriture de Valérie, je trouve ta phrase sur les délires de Nan, à la fois très belle et correspondant tout à fait aux raisons d'être,"  de toute expression,"C'est avant tout un univers.une trace de mon passage dans votre monde. <br /> C'est tout à fait mon avis, mais tellement fortement exprimé. <br /> Amicalement, Anita.
Répondre
N
Russalka, je suis heureuse que tu partages l'émotion que je ressens en lisant V. Hugo.<br /> Nanou
Répondre
R
ben mince alors, mon commentaire n'apparait pas!!!
Répondre