J’ai accroché ton sourire sur mes lèvres
Pour ne plus jamais regarder en arrière
Les écrans de fumées montant des ténèbres
Comme une funeste et larmoyante prière.
Et dans mon cœur je sens papillonner tes yeux
Me guidant au travers des obstacles jonchés
Sur le chemin ; j’entraperçois enfin, précieux,
Le soleil bondir de la brume et se laver
Des stigmates que la nuit lui a infligés,
Me couvrant de son éclat jusqu’à m’enivrer,
Etouffant de ses bras ma mémoire infectée,
Apprivoisant mes peurs, mes doutes et mes rejets.
J’ai accroché ton sourire sur mes lèvres
Que je porte avec fierté sur cet horizon
Où tu me conduis, au plus profond d’un rêve,
D’un pas sûr, bien armé, défiant la raison.
Jusque dans mon corps je sens bourgeonner ta chair,
Jusque dans ma chair, je sens revivre ton corps..
Surtout ne jamais faire un pas en arrière,
Surtout ne pas réveiller un enfant qui dort.
J’ai accroché ton sourire sur mes lèvres
Et ton regard profond suspendu à mon cœur
Atténue mes tourments, irradie la fièvre
Qui épuise peu à peu toutes mes ardeurs.
J’ai accroché ton sourire sur mes lèvres
Pour me tourner maintenant vers la lumière..
J’ai accroché ton sourire sur mes lèvres...