pomiculteur, reconversion, tourniquet, tubulure, vinaigre, zéphyr. Il n'est pas obligatoire de les mettre dans l'ordre, ni de les utiliser tous. Un minimum de 14 mots vous est tout de même imposé.
A vos plumes !
SOS PLANETE EN DANGER
Ce soir, je prends ma plume. Pour la dernière fois.
Notre planète se meurt et m’entraine dans le sillage de son destin. Les hommes n’ont pas su la protéger ; bien au contraire, ils l’ont souillée, violée et massacrée. Pourtant nos ancêtres nous avait bien prévenu : respectez la nature et la nature vous respectera. Mais les hommes n’ont pas su doser leurs ambitions. A force du puiser les richesses de notre terre, l’eau ne coule plus ; le désert a pris place grignotant petit à petit les arbres, jadis si élancés dans le ciel, que de majestueux nuages doucereux couvraient parfois de gouttelettes dorées. Le soleil n’est plus qu’un disque délavé, le paysage est asphyxié par l’ozone et d’horribles tubulures encastrées les unes dans les autres, formant des nœuds à tort et à travers, ont remplacé les vastes champs où jadis le zéphyr, de ses chatouilles cajoleuses, aimait à taquiner les blés durant l’été. Les enfants encore en vie ont déserté les tourniquets, leurs parents se cloitrant derrière les murs de la honte. Les plus riches ont déjà entamé leur reconversion sur la planète voisine, la planète bleue, en s’enfuyant avec des navettes spatiales, les navettes de l’espoir comme les scientifiques les ont appelées, mais ils n’ont pas compris l’anathème qui pèse sur eux. On n’achète pas la nature avec quelques pièces d’or. Ou qu’ils soient ils ne peuvent se mesurer aux foudres des dieux. Ceux-ci n’ont pas de frontière, et ils auraient bien tort d’être miséricordieux, après le mal qu’ils...., que nous, avons fait. Mais moi, au moins, j’assume ma responsabilité et souhaite rester jusqu’à la fin....
Quel gâchis ! Nous le savions tous pourtant. Nous le savions tous mais notre égoïsme nous a fermé les yeux. C’est la fin. Je ne pourrais plus raconter les charades aux enfants comme je le faisais du haut de mes arbres fruitiers lorsque j’étais pomiculteur. Je ne pourrai plus leur gribouiller ces poèmes que je leur écrivais durant mes heures de loisir..
Même s’il est désormais improbable, à l’heure où j’écris, qu’une seule âme puisse survivre à cette désolation, je déverse le peu d’encre qu’il me reste encore sur ce bout de papier avec l’espoir fou et inavoué qu’un ou plusieurs survivants tomberont dessus et qu’ils pourront raconter aux générations futures l’histoire de notre mère,
Charles - 14 Octobre 2067.