sous le pont des amours passées
les souvenirs s’inclinent,
vestiges écorchés
d’une mémoire intemporelle,
aux éclats stellaires rouge orangés
que le bleu des remords saupoudre déjà…
le temps a figé l’espace sur la toile
dépouillant les pigments de leurs larmes
rien ne sert de penser
l’instant suspendu par delà le regard
de ces touches délavées
se joue de la poésie de la vie
laissons batifoler l’innocence de nos coeurs
sur les sentiers prédestinés et
nuançons les reflets louvoyants
de ce qui n’est plus
pour que les couleurs jaillissent à nouveau
gracieuses et éclatantes
pour que les reflets de l’eau
ne hantent plus nos âmes solitaires.