RESUME : La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.
MON AVIS : ce livre m’a enchantée. C’est écrit un peu comme « Ensemble c’est tout » d’Anna Galvalda... Des personnages un peu paumés, boiteux, attachants, différents mais finalement si proches, tous détenteurs d’un secret qu’ils taisent, dans le décors d’une Manche dangereuse et attirante à la fois, la Hague, dans un univers terrible où la mer dicte le temps et la vie des gens, est témoin du passé de chacun et renferme aussi en elle une part de mystères.. C’est fort, c’est intense, on étouffe, comme le personnage principal qui tente de réapprendre à vivre et à aimer... Un livre superbement écrit, où j’ai apprécié chaque phrase, chaque paragraphe, chaque sentiment ou désir à peine dévoilé, une histoire que je n’avais vraiment pas envie de voir s’achever...