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17 juin 2006 6 17 /06 /juin /2006 00:00
Triana, faubourg de Séville est un quartier gitan, situé sur la rive droite du Guadalquivir, berceau du flamenco. Voici ce que cela m'a inspiré :


Là-bas, j’irai cueillir les éternelles lueurs
Au crépuscule doré des orangers en fleurs
Qu’une brise douce, sirupeuse et familière
Fait resurgir des pensées de la pierre.
Dans les ruelles parfumées de ces effluves sucrées
Je me glisserai au hasard d’un patio embusqué
Et me fondrai dans les azuleros décorés à la main
Dont l’infinie profondeur en mon âme déteint.
A Triana dans l’allégresse des nuits gitanes
Les frissons remontant Le Guadalquivir s’enflamment
Lorsque les palmas appuient les pas de danse
Et que le quartier tout entier entre en transe,
Des sentiments rougeoyant à fleur de peau
Sur mon visage se répandant et coulant à flot.
Et sous leurs mantilles les femmes à l’élégance sobre
Dévoilent toute la gracia d’un quartier pauvre.
Là-bas, j’irai cueillir les éternelles chaleurs
Et m’abreuverai de fino sous l’œil flatteur
Du cantaor dont le regard dans un tumulte partagé
Brillera en moi éternellement comme un secret.
J’ai semé à Triana des coplas écrites dans la solitude
Un soir où le Guadalquivir suggérait à ma plume
De s’épanouir au rythme d’un cante jondo
Quelque part là-bas dans le berceau du flamenco.
Et je l’ai senti, le Duende dans un profond abandon
M’envelopper de ses obsessions et de ses démons
Me foudroyer le corps dans une transe mystérieuse
Me laissant à terre, seule, nue et fiévreuse.
J’entends encore cette complainte murmurer à palo seco
Abandonnant mon âme à Triana, à l’ombre d’un patio.
Spectre de mes nuits chaudes et tourmentées
Triana vers toi, avant de mourir, je reviendrai.

Anne Fabregoul-Copyright Juin 2006

 

 

 

 

commentaires

N
Merci Anne-Marie pour ces compliments qui me vont droit au coeur.Nanou
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A
Combien de fois j'ai cherché sur le net, des poésies sur le flamenco, sur l'Andalousie, sur ce que je pouvais resentir, et me remémorer Triana, Séville. Les danseuses gitanes, les palmas, les guitares....J'ai un blog sans prétention, j'aurai voulu pouvoir transmettre cette chaleur, ce côté mystérieux, envoutant, que représente l'Andalousie, les gitans, le flamenco. Vous êtes vraiment une artiste, quel sensibilité! Adorer vos poèmes, non. Je n'ai pas de mots, j'aime c'est tout.<br /> Dommage que je ne puisse pas les prendre ou faire le lien.<br /> Toute ma sympathie.
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A
Rémy, écrire ce texte m'a transportée.. Et pourtant, je ne suis jamais allée à Triana, j'ai juste voulu rendre une atmosphère que j'aimerais connaître et dont j'ai largement entendu parler du temps ou je faisais du flamenco..Nanou
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R
Un splendide poème tout plein d'exotisme, qui souligne bien ton attachement à l'Espagne andalouse. Une douce flanerie pleine de chaleur, une délicieuse lecture... Que c'est agréable !Mille merci Nanou et bizzoo
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N
Merci Orhci et Balaline d'avoir aimé ce texte, un  peu particulier, c'est pour cela que j'ai fait des renvois aux termes un peu spécifiques..Nanou
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