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Edito

 
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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 21:16


Les mots… toute une histoire ! Mon histoire. Je ne sais pas les dire. Juste les abandonner en vrac sur un bout de papier.

C’est comme si j’avais toujours eu un sparadrap sur les lèvres, ils sortent rarement ou sont immédiatement étouffés dans leur élan. Ils s’arrêtent dans ma gorge, ils sont noués. Ceux qui arrivent à franchir la barrière sont maladroits, brutaux, violents, inaudibles. A peine susurrés. Mal compris, ils se meurent rapidement dans l’espace-temps. J’ai beau les implorer de toutes mes forces, ils restent muets. Insignifiants. Laids. Pire, sans intérêt.

 

Et pourtant intérieurement, ça fermente dur ! Ils forment une boule, une pelote de mots que je tricote ou détricote à ma façon. Parfois même je les mélange, je joue avec leurs sonorités, j’en marie certains avec d’autres, totalement improbables, je les colorie… quelles discordances de tons et de formes ! Les paupières closes, je peux passer des nuits entières à batifoler avec eux dans ma tête, ils me font voyager, ils m’entraînent vers là où je ne peux pas aller, au-delà du rideau d’acier qui m’empêche de les prononcer.

 

Il n’en reste pas moins que par une pirouette dont j’ignore le sens, ils échouent toujours sur la page blanche, probablement remodelés, certainement transformés. Mais toujours écorchés. Des mots comme des épluchures d’une enfance lointaine.

 

Du vent. Des graines. Des mots comme des graines emportés par le vent. Hérissés comme les blés au vent mauvais. Insoutenable légèreté.

De l’eau. De l’encre. Des mots comme des larmes courant sur une photo noir & blanc. Abîme de solitude. Des mots comme des pétales de rose que je disperse çà et là…  Pour retrouver mon chemin.

 

Nanou, Fevrier 2015

28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 21:14

 

A l’intérieur de cette page blanche,

L’encre dégueule à grandes eaux

Derrière un rideau d’écume

Son profond désarroi.

Des épluchures de mots

Que l’on disperse çà et là,

Des discordances, comme des plaies

Rafistolées au sparadrap,

Implorent une plume désemparée

De s’épanouir sous ce liquide visqueux

Comme le pétale d’une tulipe noire.

Mais ce soir, les paupières lourdes

Je m’en vais tricoter d’autres vers

Imbibés d’azur et de ciel bleu

Et cueillir d’autres graines vertueuses

Dans un pays nu, hérissé de vers libres.

 

Nanou, Février 2015