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Edito

 
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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 16:43

 

J’aime écrire comme on parle du temps qu’il fait, une idée en l’air, une idée sous terre, crocheter les mots comme ils viennent dans mon cerveau, ou les détricoter avec tendresse, avec humour et paresse, à la mode « cocooning », ou bien hors du contexte.

J’aime les bousculer, les tournebouler, les prendre pour un autre, les glisser dans ma poche et en faire un énorme bouquet de fleur. Puis les offrir, et les voir vivre. J’aime les mots pour ce qu’ils ne sont pas. J’aime les surprendre, là où ils ne vont pas.  Et leur construire une vie qui n’a aucun sens, une histoire qui ne parle pas mais qui se chuchote. C’est comme ça que j’écris, au fil des mots, dont tous les sens sont mélangés et signifient tout et rien à la fois.

Des mots à l’envers dans un petit coin de paradis. Des mots frais, tendres et à la fois violents. Des mots qui m’inspirent sur l’instant et qui me sont étrangers l’instant d’après. Entre les deux, l’extase, que seule je mesure. Je le sais maintenant, je ne pourrai jamais écrire un roman avec un début et une fin ; mes mots à moi sont totalement indisciplinés. Ils se lisent sur l’instant, ils sont légers et sauvages à la fois, je ne les maîtrise pas, ils ne sont pas cadrés. C’est une volonté (ou une faiblesse ?). Ils vivent pour ceux dont l’esprit est ivre de mots, comme moi. Ils n’ont pas d’histoire à raconter, ils ont juste besoin d’exister en tant que tels sur la page blanche. Des points noirs dans l’immensité immaculée. Une trace. Ces mots-là sont ma trace. Indélébiles. Je suis seule propriétaire de leur interprétation et de leur destinée.

J’aime écrire comme l’on n’écrit pas. J’aime le « littérairement incorrect ». Pourquoi mettre des virgules ou des points si l’on imagine plutôt un point d’exclamation ? Une majuscule en début de phrase ? Ca dépend du mot. De l’humeur. De l’instant. Mes mots à moi ne sont soumis à aucune règle. Seule leur liberté compte. Ils vont, ils viennent. Se terrent pendant des mois. Puis ressurgissent et se renouvellent. Se fâchent parfois, mais reviennent toujours en moi, me chatouillent pour que j’accouche d’eux, encore et encore. Les mots restent décousus dans ma tête et renaissent à peine rapiécés sur le papier. Une langue que seule je connais mais qui ne conviendrait à aucun livre, à aucun lecteur. Parce qu’ils n’ont ni queue ni tête, à peine un petit corps. Le mien, tout petit, tout recroquevillé sur lui-même. Une boule de tensions. Une boule de mots.

Mais quand ils reviennent comme aujourd’hui, après tant d’attente, c’est tout simplement le bonheur. Fragile bonheur. Comme une fin d’été.

4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 21:43

 

 

Je veux une vie en forme d’arbre,

 

Aux larges racines ancrées dans mère Terre,

 

Bien plus vastes que le pourtour méditerranéen,

 

Et plus robustes que la pierre qui scellera mon corps ;

 

De longs bras vigoureux, aux courbes épanouies,

 

Fourmillant de vertes pensées d’un autre âge,

 

S’étendant au-delà de la voute céleste,

 

S’envolant par delà les lointaines vallées,

 

Et des mains palpitantes pour cueillir la vie,

 

Et de la sève en abondance pour nourrir les enfants

 

Qui s’étendent à mon tronc, d’une longue robe vêtu,

 

Le temps d’une sieste, sur la mousse, endormis.

 

 

 

Je veux une vie en forme d’arbre,

 

Et aux mornes saisons sentir l’eau de la pluie

 

Enrober ma chair et tapisser le sol asséché

 

De gouttes de bonheur encore à naître,

 

Tout d’un coup, emplissant l’espace Nature

 

De calme, de douceur et de volupté.

 

 

 

Je veux une vie en forme d’arbre,

 

Des beautés volages sur mes branches meurtries

 

Balançant leurs ailes au vent langoureux,

 

Et le charme d’une allée pour me reposer

 

Sous les rayons de soleil à demi enlacés.

 

 

 

Une vie d’arbre centenaire,

 

Au feuillage bercé par la brise,

 

Sous le bruissement d’un ruisseau,

 

Un soir de septembre.

 

Nanou, 4 Juillet 2012