Les andalouses dans les Alpujarras
A palo seco chantant le temps qui passe
Laissent courir sur leurs cheveux noirs
Des peignes d’écailles dorées et d’espoir
Aux murs blancs de leur pueblos adossées
Toutes drapées de noir, aux visages burinés,
Elles rêvent aux mosquées, palais et jardins
De l’ancienne et mystérieuse Bétique des Romains
Des oliviers de Jaén à la forteresse d'Alcazaba,
De l’Alcazar de Séville, au palais de l’Alhambra
De toutes parts l’Andalousie s’embrase de flamenco
Au rythme effréné et passionné d’un cante jondo.
Et le Guadalquivir arrose la ville de lumière
Tandis que la chaleur engourdit les paupières
Que les géraniums retombant des balcons
Envoutent de douceur et de frissons
Terre brune et ocre aux accents insoupçonnés
Si mes mains pouvaient une seule fois effeuiller
Les arabesques de ton âme a compas
Je me ferais résonnance de tes llamadas
Et je te dessinerais,
Comme Murillo, Velazquez ou Picasso,
Et je t’écrirais,
Comme Federico Garcia Lorca o Antonio Machado
Et je te jouerais
Comme Falla, Andres Segovia o Paco de Lucia..